Au centre d’une polémique sur de possibles effets secondaires dangereux, les pilules de troisième génération ne seront plus remboursées à compter du 31 mars 2013, conformément à une décision de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. « La période transitoire permettant aux femmes utilisant ces pilules d’adapter (…) leur mode de contraception, est réduite de six mois », souligne ainsi un communiqué du ministère dévoilé hier. « Réduite de six mois » car en septembre dernier, Marisol Touraine avait fixé la date du déremboursement définitif de ces pilules très contestées au 30 septembre 2013.
La ministre a par ailleurs demandé à l’Agence française du médicament (ANSM) que « la pilule de deuxième génération soit systématiquement privilégiée, sauf situations particulières » et que « les pilules de troisième et quatrième génération ne soient plus proposées en premier choix ». De son côté, l’ANSM préconisait déjà de ne prescrire les pilules de dernière génération qu’en seconde intention. Pour preuve, mercredi, en début de journée, son directeur général, Dominique Maraninchi, a demandé une consultation nationale avec les prescripteurs pour obtenir « une diminution massive de la consommation de ces pilules », estimant que leur prescription devait être « réservée à des circonstances très particulières ».
Le débat sur ces pilules a été relancé à la mi-décembre, en France, par le dépôt de plainte d'une jeune femme victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC), qu'elle impute à la prise d'une pilule de troisième génération. Selon ses avocats, cette plainte devrait être suivie dans les prochaines semaines, d'une trentaine d'autres.
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