Le 30 août 2004, les téléspectateurs découvraient pour la première fois Plus belle la vie sur France 3. Le feuilleton s'est installé petit à petit dans le coeur des Français, pour finalement être diffusé du lundi au vendredi pendant 18 ans. Ce vendredi 18 novembre à 20h15 sera diffusé l'ultime épisode de cette saga qui a su se réinventer et évoluer en même temps que la société, tout en servant de miroir à ses spectateurs.
Ainsi, on peut noter que la représentation de la communauté LGBT a quasiment toujours été présente. On a ainsi vu à l'écran l'histoire du couple homosexuel formé par le barman du Mistral, Thomas Marci et le médecin Gabriel Riva, ou celle de l'avocate bisexuelle Céline Frémont. Les adolescents aussi ont joui d'une belle mise à l'honneur, s'affirmant à l'écran comme le fait la Gen Z dans la vie, dans toute leur diversité : on a par exemple suivi l'adolescente lesbienne Léa Leroux, le jeune pansexuel Tom Gassin ou encore l'ado transgenre Antoine Bommel.
À travers ses personnages, Plus belle la vie a mis en scène le premier baiser gay dans un feuilleton populaire français (en 2005) et le premier premier mariage gay (en 2013), a traité des thèmes du coming out, de la transition ou encore de la PMA, de la GPA et de l'homoparentalité.
La série est donc résolument ancrée dans son époque, et au plus proche du public. "Dès le départ, il était convenu que les personnages à l'antenne vivraient la même journée que les téléspectateurs", précise Vincent Meslet, qui supervise le programme pour France Télévisions, dans Le Parisien. Ainsi, l'équipe de production a intégré aux épisodes les élections présidentielles, les vacances scolaires, mais aussi un hommage après les attentats du 13 novembre 2015.
Le handicap aussi a largement été abordé dans Plus Belle la vie. Par exemple, le personnage de Luna Torres (Anne Décis) perd l'usage de ses jambes après un accident et se retrouve ainsi en fauteuil roulant. On verra évoluer ce personnage subitement en situation de handicap pendant deux ans à l'écran.
Les cours d'école du feuilleton sont également le reflet de plusieurs problématiques de la "vraie vie". Harcèlement scolaire, grossesse adolescente...
Par ailleurs, le cadre même où se déroule la série bouscule les codes : ce n'est pas la capitale qui accueille ainsi cette fresque sociale, mais Marseille et le quartier fictif du Mistral. Rafraîchissant donc.