La campagne prend un nouveau virage à deux semaines de l'échéance présidentielle : la course à l’Elysée a été officiellement lancée lundi. Dorénavant, des règles strictes encadrent la communication des candidats, aussi bien dans les médias que dans les dispositifs d’affichage qu’ils installent dans les municipalités.
Les mairies ont ainsi mis en place des panneaux destinés aux affiches officielles des dix candidats. L’ordre dans lequel les affiches des candidats y sont disposées a été déterminé par un tirage au sort du Conseil constitutionnel. Quant aux affiches en elles-mêmes, chaque candidat a le droit à deux modèles : l’une, d’un format maximum de 594x841 mm, permet aux candidats d'exposer leur programme, tandis que l'autre, plus petite, annonce les réunions électorales et les dates des passages télé et radio.
Quant aux spots télévisés, leur diffusion a démarré dès lundi matin sur France O. Leur ordre d’apparition est également déterminé par un tirage au sort : c’est François Bayrou qui ouvre le bal et Nicolas Sarkozy qui le ferme. Chaque candidat a droit à 43 minutes entre le 9 et le 20 avril, soit dix spots de petit format (une minute et trente secondes) et huit de grand format (trois minutes et trente secondes). Par ailleurs, dorénavant, les chaînes de radio et de télévision se doivent de respecter une égalité de temps de parole stricte : un JT de 20h00 n'a plus la même valeur qu'une heure de moindre écoute.
Certains candidats ont profité de cette nouvelle étape de la campagne pour adopter de nouveaux visuels pour leurs supports de communication. Ainsi François Hollande, qui garde son slogan « le changement c’est maintenant », a opté pour un paysage de Corrèze en arrière-plan de son affiche. La candidate EELV, Eva Joly, a troqué quant à elle sa paire de lunettes rouge contre une nouvelle paire verte. Du côté du Front National, Marine Le Pen proclame « Oui la France » et fait face à l’objectif, affichant un demi-sourire. Nicolas Sarkozy garde la même affiche et le même slogan, « la France forte ».
C'est aussi le temps des professions de foi qui seront envoyées aux quelque 45 millions d'électeurs. Ce feuillet double a son importance, puisque les précédentes élections ont montré qu’un grand nombre d’électeurs déterminent leur choix à sa seule lecture.
A partir de la veille du scrutin, le samedi 21 avril, il sera interdit de distribuer tout document électoral, de procéder à l'appel téléphonique en série des électeurs et de diffuser un élément nouveau de polémique électorale, comme les résultats d’un sondage.
Par ailleurs, aucun résultat d'élection, partiel ou définitif, ne pourra être annoncé avant la fermeture du dernier bureau de vote, c'est-à-dire le dimanche à 20h00.
Crédit photo : AFP
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