Les femmes opérées à titre préventif seront indemnisées. La chambre d’instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) leur a donné raison en infirmant, jeudi 11 avril, les ordonnances d’irrecevabilité à leur encontre, déposées le 27 mars par Annaïck Le Goff, la juge d'instruction en charge du volet sanitaire de l'affaire. Faute de rupture de leurs prothèses, elle n’a pas reconnu les « blessures involontaires » sur les patientes.
Déjà le 4 avril dernier, dans le cadre du procès sur les prothèses PIP, l'avocat général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence déclarait comme recevables les plaintes des cinq victimes ayant fait retirer leurs prothèses préventivement.
Philippe Courtois, avocat de 2 800 porteuses, dont trois des cinq qui ont introduit le recours s'est bien entendu félicité de cette décision : « C'est une très bonne chose. Elles restent associées à une instruction qui se poursuit et peut conduire à la mise en examen d'autres personnes, tout en préservant leur droit à l’indemnisation (…) Je pense maintenant aux autres femmes concernées, car cette décision ouvre la voie à l'indemnisation de nombreuses femmes qui se sont fait retirer à titre préventif leurs prothèses mammaires ».
Le procès du scandale PIP doit s'ouvrir le 17 avril à Marseille.
Elodie Cohen Solal
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