Alors que Martine Aubry avait fait de la rénovation un de ses crédos favoris, certains membres du PS ont critiqué le mode de désignation du futur Premier secrétaire, une course qui voit s'opposer Harlem Désir et le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis. Lundi soir, Harlem Désir a appelé à organiser un « vote ouvert » des militants pour départager les candidats souhaitant prendre la tête du PS : « Il faut absolument que les militants puissent s'exprimer par un vote libre, ouvert, auquel tout candidat puisse se présenter, quel que soit le choix qui sera proposé ».
De son côté, fin août déjà, l'ancien député PS Julien Dray s'était élevé contre une « forme de désignation plus ou moins obscure » du Premier secrétaire qui tranchait avec les primaires socialistes pour la présidentielle de 2011, largement saluées comme très innovantes dans le paysage politique français. Le président socialiste de la région Rhône-Alpes, Jean-Jacques Queyranne, a pour sa part déclaré redouter un processus « à la nord-coréenne ».
Bertrand Delanoë a estimé en revanche que « Jean-Jacques Queyranne exagère. Ce qui est vrai, c'est que les militants socialistes tiennent à la démocratie. C'est dès 1995 que Lionel Jospin avait instauré l'élection du Premier secrétaire au suffrage des militants », tout en affirmant qu’Harlem Désir avait « raison » de réclamer un vote des militants. Mercredi, Martine Aubry a réagi à ses propos, assurant ne pas choisir seule qui va lui succéder à la tête du Parti socialiste, mais au contraire parler avec tous pour chercher « un consensus général » : « Nous sommes un parti rassemblé, a-t-elle dit, moi je discute avec tout le monde pour que chacun trouve sa place et que notre candidat au premier secrétariat soit choisi par un consensus général ».
Source : AFP
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