Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, a fait savoir qu’il ne présenterait pas sa candidature à la tête du PS lors du prochain congrès du parti, prévu à l’automne. « Je ne serai pas candidat au poste de Premier secrétaire », a-t-il annoncé sur i>Télé, avant de souligner qu’il comptait dans tous les cas apporter sa « contribution » au prochain rendez-vous socialiste, qu'il souhaite « intelligent, de rassemblement, utile aux Français ». Quant au candidat idéal au poste de Premier secrétaire, M. Delanoë pense « aujourd'hui qu'il serait bien de se tourner vers l'avenir et de mettre quelqu'un de plus jeune (que lui) ».
Martine Aubry, actuelle Première secrétaire, qui avait été élue à l’issue du Congrès de Reims, a fait comprendre qu’elle ne comptait pas continuer à diriger le parti. Pour sa succession à la direction du PS, plusieurs noms circulent, dont deux candidats officiels : Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris, et Harlem Désir, actuel numéro 2 du parti.
À trois jours du premier tour des législatives, Bertrand Delanoë a également répondu aux critiques de François Fillon, qui affirmait que « Paris ne peut pas rester à gauche » et que l'équipe du maire actuel « ne fait que gérer le déclin de la ville ». Ce à quoi M. Delanoë a répliqué : « il n'a pas le sens du ridicule (...). Il faudrait qu'il apprenne un peu Paris ». Avant de lancer : « il faudrait (...) qu'il sache que j'ai plus que doublé l'investissement à Paris pour faire de Paris le premier investisseur public de France après l'État, contrairement à son ami Tiberi, dont il a essayé d'acheter le soutien en tentant de donner une place à son fils, qui n'était pas légitime ».
Crédit photo : Valérie Gaudreau
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