Comme beaucoup de personnes atteintes de la maladie de Parkinson, Didier Jambart s’était vu prescrire du Requip par son médecin. Et si le traitement s’est avéré efficace sur la maladie, il a toutefois déclenché plusieurs addictions chez le quinquagénaire, notamment au sexe et aux jeux. « La prise du Requip entraînait, chez moi, des pulsions de sexualité tout à fait incontrôlables. Cela m’incitait à avoir, dans une même journée, de nombreux rapports hétérosexuels ou homosexuels, alors qu’auparavant, j’avais une sexualité tout à fait normale avec ma femme », explique-t-il dans les colonnes du Parisien. Et d’ajouter, « J’ai passé des journées entières sur Internet, sur des sites de jeux en ligne, et j’ai dépensé tout le patrimoine de ma famille. »
Hier, le tribunal de Nantes a jugé le laboratoire GSK, fabricant du Requip, entièrement responsable des conséquences dommageables à Didier Jambart. En effet, la notice du produit ne mentionnait pas, à l’époque, les effets indésirables que pouvait entraîner le médicament. Pourtant, ces risques étaient, semble-t-il, bien connus de la communauté scientifique et ce, depuis plusieurs années.
Les laboratoires GSK sont condamnés à verser 117 000 euros de dommages et intérêts au plaignant. Par ailleurs, une quinzaine d’autres plaintes mettant en cause les effets secondaires du Requip auraient d’ores et déjà été déposées.
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