« Un engin explosif a sauté à 13 heures (heure locale) près de l’entrée de la gare ferroviaire à Volgograd. Selon les premières évaluations, il a été déclenché par une femme kamikaze », explique le Comité d’enquête Russe en charge de l’affaire dans un communiqué. La violente explosion s’est produite devant les portiques détecteurs de métaux, installés à l’entrée de cette gare ferroviaire de Volgograd, ville toute proche du Caucase russe, réputé pour son instabilité. « 14 personnes dont un policier ont été tuées et 34 autres, parmi lesquelles un enfant de neuf ans, ont été blessées », ajoute le Comité d’enquête.
L’emploi de femmes kamikazes, surnommées « veuves noires », est le mode opératoire habituel de groupes séparatistes issus de zones à majorité musulmanes du nord du Caucase. Dans une vidéo publiée en juillet, l’un des chefs de l’insurrection islamiste, le Tchétchène Dokou Oumarov, avait ainsi appelé ses partisans à recourir à « la force maximale » pour empêcher Vladimir Poutine d'organiser les Jeux olympiques d'hiver en Russie.
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que cette région est en proie au terrorisme. Toujours à Volgograd, un autre attentat, cette fois-ci commis en octobre dernier par une kamikaze originaire du Daguestan, avait provoqué la mort de six personnes dans un bus rempli d’étudiants. Un précédent qui faisait déjà craindre pour la sécurité des Jeux Olympiques d’hiver qui doivent s’ouvrir à 700km de là, à Sotchi, le 7 février 2014.