Les signaux se multiplient quant à un possible retour de Ségolène Royal sur le devant de la scène politique. Alors que Najat Vallaud-Belkacem, l’une de ses proches, estimait le 13 décembre dernier que la présidente de Poitou-Charentes avait « bien sûr » sa place au gouvernement, ces derniers jours les soutiens de la madone du PS se sont fait entendre eux aussi, dans un effort commun pour faire revenir Ségolène Royal au cœur de la politique nationale. Ainsi, la très fidèle Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la Famille, a demandé à ce que Ségolène « retrouve une place importante », estimant qu’elle a « une voix indispensable (…), une voix spécifique, une voix qui s'adresse aux classes populaires ». De même, Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire, a insisté lundi 24 décembre sur l’importance de son retour, assurant qu'« il n'y aura pas de réussite du quinquennat sans Ségolène Royal ». Et il faut dire que l’ancienne candidate à la présidentielle elle-même se verrait bien revenir. Elle s’était ainsi comparée lors d’une récente interview à un joueur sur la touche, néanmoins prêt à tout moment à revenir sur le terrain. Et le terrain dont il s’agit ici, c’est la politique nationale.
Ségolène Royal au gouvernement ? Certains l’y voient déjà. Christophe Barbier, directeur de la rédaction de l’Express, la voit ainsi décrocher le ministère de la Justice à l'occasion d'un éventuel prochain remaniement, début 2013. D’autres s’interrogent : Royal et Hollande, l'ancien couple saura-t-il dépasser cette situation gênante ? Alors que l’hostilité de Valérie Trierweiler, compagne du président de la République, n’est un secret pour personne, et que François Hollande s’est montré fuyant ces derniers mois face à son ancienne campagne et mère de ses quatre enfants, c’est sans doute là le plus grand obstacle pour un retour de Mme Royal. Cette dernière, qui briguait la présidence de l'Assemblée, se serait vue proposer récemment la présidence de l'Institut du monde arabe, selon une information de RTL. On parle également d’elle pour un siège au conseil d'administration de la Banque publique d'investissement. Mais ses fidèles l’attendent au gouvernement, où beaucoup estiment que son expérience serait un atout de poids pour l’équipe ministérielle de Jean-Marc Ayrault, à nombreuses reprises taxée d’amateurisme depuis le début du mandat.
Crédit photo : Abaca
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