Le docteur Nicolas Bonnemaison va revenir devant le juge de Pau dans quelques jours. Une nouvelle fois, le médecin va devoir répondre pour « empoisonnement sur personnes vulnérables ». En aout 2011, ce médecin urgentiste est arrêté pour avoir administré des sédatifs puissants et parfois même du curare, à sept patients en fin de vie, entraînant leur mort. Le tout sans avoir averti auparavant les proches de ces patients, ni ses confrères, ce qui va contre la loi Leonetti.
Le docteur Nicolas Bonnemaison reconnaît immédiatement les faits qui lui sont reprochés. Il est alors responsable de l’unité hospitalière de courte durée (UHCD) du centre hospitalier de la Côte basque à Bayonne. Il est suspendu de ses fonctions par le ministre de la Santé Xavier Bertrand, laissé libre mais placé sous contrôle judiciaire. Pourtant, même s’il n’a pas averti les proches des patients, ceux-ci ne portent pas tous plainte. Seule une famille se porte partie civile. Les autres familles de victimes le soutiennent.