Quand on a besoin d’une voiture alors qu’on n’en a pas, on en loue une : merci le service Rent A Car. Désormais, quand on a besoin d’une épouse alors qu’on n’en a pas, on en loue une aussi. On ne remercie cependant pas le service The Rent A Wife de faire prospérer les pires clichés sexistes. Le topo ? Pour aider les pauvres « cadres débordés » et célibataires, le site therentawife.com permet en quelques clics aux machos de tous bords de s’offrir les services d’une épouse à temps partiel. Aucune tâche ne sera trop ingrate ou trop nunuche pour elle : moyennant quelques dizaines de dollars, elle pourra ranger les tiroirs à chaussettes, s’adonner au scrapbooking pour composer un bel album photo, organiser une fête du tonnerre, répondre au courrier, arranger des bouquets de fleurs dans l’appartement ou sortir les toutous. Le forfait « épouse trophée » ne coûte que 340 euros, pour 15 heures par mois. Plus économique qu’une vraie bobonne, non ?
Au deuxième jour de TechCrunch Disrupt, la conférence du site high-tech TechCrunch, deux développeurs, hilares, présentent leur nouvelle appli : Titstare (traduire : matage de seins). Révolutionnaire, l’application permet de voir défiler des photos où des hommes louchent vers une paire de seins, un peu comme un Instagram dédié uniquement à la poitrine féminine et à ses fans. Soulagement du public : l’appli n’existe pas, cette présentation n’était qu’une lourde blague de mauvais goût, TechCrunch présente des excuses publiques. Car le malaise dans l’assemblée n’a échappé à personne : un public de geeks n’est pas composé que d’hommes qui rigolent maladroitement à des plaisanteries sur le sexe. Des femmes présentes ont été offensées par Titstare, qui encourage le harcèlement sexuel. Fausse appli, mais vrai milieu macho.
« Pour être un bon coup, montrez-lui qu’elle n’a pas vraiment le choix » : voilà le genre de conseil judicieux que prodiguait Kamal, expert ès séduction, sur son site « Séduction by Kamal ». Pas de bol pour notre Hitch national, la loi est stricte là-dessus : un rapport sans consentement, c’est du viol. Las de la « misogynie et de l’incitation à la haine sexiste sur Internet », le Collectif féministe et citoyen a lancé une pétition en ligne sur Change.org. Dénonçant « un amalgame toxique entre sexualité et violence érotisée », la pétition pointe également du doigt « une mauvaise appréciation du sexisme sur Internet, perçu à tort comme "virtuel" ». Et rappelle qu’au Royaume-Uni, une pétition a eu raison du sexisme ambiant sur Twitter : il est désormais possible de signaler les messages abusifs.