Vingt-quatre heures après les coups de feu dans le hall de Libération, l’assistant photographe blessé par le tireur est toujours entre la vie et la mort. Touché au thorax et à l’abdomen, il a été placé en coma artificiel.
Nicolas Demorand, le directeur de la publication du quotidien, a livré quelques détails sur son état de santé : « Il était dans un état désespéré hier quand il a été hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière. Il est désormais dans un état critique et on reste positif », a précisé M. Demorand sur France Inter. « Je reste extrêmement prudent parce qu'il a été très sérieusement blessé, très sérieusement touché », a-t-il ajouté.
Libération fait sa une sur la fusillade survenue lundi matin : en gros caractères noirs sur fond blanc, le journal titre : « Il a sorti un fusil et a tiré deux fois », puis consacre quatre pages à cette agression sans précédent dans l'histoire du journal. L’éditorial au ton grave signé de Nicolas Demorand s’intitule « Nous continuerons ». « L'horreur absolue, impensable dans le hall de notre journal », écrit-il. « Faire feu dans un journal, c'est attenter à la vie d'hommes et de femmes qui ne font que leur métier. Et à une idée un ensemble de valeurs qui, chez nous, s'appellent République. »
On apprend dans Libération que le blessé était une personne extérieure au quotidien qui venait assister un photographe pour le supplément Next. « Il transportait du matériel de prise de vue dans un studio du quatrième étage, sur le thème des cadeaux de Noël », quand le drame est arrivé, explique le journal. « C'est le hasard total s'il était à Libé. Juste le hasard », confie Laurent Humbert, photographe de mode reconnu.
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