Le sport ne déroge pas à la règle en matière d'inégalités salariales femmes - hommes. Dernière preuve en date, le classement des 100 sportifs les mieux payés au monde en 2015 publié, hier, par Forbes. En effet, l'écrasante majorité de ces champions au compte en banque bien rempli sont des hommes. Premier d'entre eux, le boxeur Floyd Mayweather qui a récolté, grâce à son combat contre le Philippin Manny Pacquiao (deuxième du classement Forbes avec 160 millions de dollars), le 2 mai dernier à Las Vegas, la rondelette somme de 300 millions de dollars, soit 25 millions par round de 3 minutes.
Ce plus gros pactole de l'histoire du sport amassé par celui qui se surnomme lui-même Floyd "Money" Mayweather, tranche avec la déjà belle cagnotte de la joueuse de tennis Serena Williams, seulement 47e avec 24,6 millions de gains par an. A titre de comparaison, le tennismen le mieux payé au monde, Roger Federer est cinquième du top 100 avec 67 millions de revenus cette année. Et pourtant, la cadette des soeurs Williams affiche à son palmarès plus de tournois de grand chelem que le Suisse. L'Américaine vient de remporter son 20e titre majeur à l'occasion de Roland-Garros. Le tournoi parisien a d'ailleurs fait un pas vers l'égalité salariale en instaurant, il y a deux ans, des gains identiques pour les vainqueurs du tableau masculin et féminin.
Seule autre femme du classement, la tenniswoman Maria Sharapova, 26e avec ses 29,7 millions de dollars. Si Williams et Sharapova progresse dans ce classement, par rapport à l'année dernière où elles étaient respectivement 56e et 34e, le Top 100 version 2015 compte une femme en moins qu'en 2014. En effet, la joueuse de tennis chinoise, Li Na, partie à la retraite à l'automne dernier, occupait la 41e place avec 23,6 millions de dollars de revenus.
Une absence massive de femmes qui traduit plus globalement une inégalité dans les statuts professionnels entre les sexes, notamment dans les sports collectifs et particulièrement dans le football. Ainsi, quand une joueuse de D1 gagne, ne moyenne 3.000 à 5.000 euros par mois, un joueur de Ligue 1 touche lui dix fois plus...