Viande hachée dans les fastfoods : des analyses inquiétantes

Un fabricant belge de steaks hachés destinés à la restauration rapide a réclamé une investigation de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) sur le sujet. Les analyses ont révélé des résultats non conformes aux normes en vigueur. Le Service National des Enquêtes prévoit une enquête d’ampleur européenne chez plusieurs fournisseurs.

Pour avoir une dénomination de « steak haché », la denrée doit être composée de muscles squelettiques uniquement. On trouve d’autres ingrédients que le muscle (abats, protéines végétales) dans les « préparations à base de viande hachée », mais ces derniers doivent être obligatoirement indiqués sur tout étiquetage ou document commerciaux. Ces ingrédients, sans impact grave pour la santé, doivent être clairement énoncés dans une composition détaillée.

Après onze interventions chez des grossistes s’approvisionnant sur le marché européen, dix prélèvements ont été effectués chez cinq d’entre eux. Sur ces dix prélèvements, seuls deux étaient conformes aux normes en vigueur. Sur les huit autres, des manquements ont été relevés. Ainsi, les analyses ont révélé une quantité importante de protéines végétales qui témoigne d’une incorporation volontaire. Des tissus entraient dans la composition de la préparation de viande, alors qu’ils n’étaient pas annoncés dans l’étiquetage. Les ingrédients étaient mal annoncés : lorsque l’étiquette annonçait la présence de cœur, l’analyse a mis en évidence des rognons (tissus séreux). Enfin, des additifs non autorisés ont été détectés par le laboratoire.

Une enquête plus étendue est prévue afin de clarifier l’information à destination des consommateurs. Les distributeurs, qui préparaient ces « steaks hachés » pour les établissements de restauration rapide type kebab, pratiquaient en outre des tarifs largement inférieurs au prix normal.

Victoria Houssay

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