S'il est une phrase qui nous fait tressaillir, c'est bien lorsque notre mec nous lance le terrible "Je crois que je suis en train de tomber malade". Là, on en est consciente, c'est le début de la fin. Monsieur file au lit, une main fébrile posée sur son front, nous demandant successivement d'une voix fragile : "Tu peux m'apporter de l'eau ?", "Un mouchoir s'il te plaît !", "y a quelque chose à manger pour moi ?", sans oublier le fameux "c'est graaaaave ?". On joue alors malgré nous le rôle d'infirmière réconfortante, tout en fulminant intérieurement. Car à vrai dire, non, avoir le nez pris, ce n'est pas grave, d'ailleurs, nous dès qu'on est malade, on n'en fait pas tout un plat. Mais justement, cette écart de comportement face à nos petits maux aurait une explication scientifique.
En effet, d'après une étude américaine menée par des chercheurs de l'Université Johns Hopkins et publiée dans l'American Journal of Physiology, les femmes seraient mieux protégées que les hommes grâce à la présence naturelle d'oestrogène dans leur corps, une hormone sexuelle ayant, en outre, un effet antiviral sur la grippe. Cela nous rendrait non seulement plus résistantes au virus mais limiterait aussi son agressivité.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont exposé des oestrogènes à des cellules nasales saines d'hommes et de femmes qu'ils ont ensuite soumis au virus de la grippe. Bilan, les cellules mâles étaient nettement plus vulnérables au virus.
Et dire que nos pauvres hommes souffraient vraiment le martyr et que nous manquions de compassion, persuadées qu'il y avait là-dessous un soupçon de comédie. Enfin, on évitera tout de même de leur souffler les résultats de cette étude, histoire qu'ils n'en rajoutent pas une couche à leur prochain rhume.