L'horreur : la Bosnie s'indigne et alerte après la diffusion en direct d'un féminicide sur les réseaux sociaux
L'horreur : la Bosnie s'indigne après la diffusion d'un féminicide sur les réseaux sociaux
L'horreur. En Bosnie, un féminicide a été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux. Un choc qui a provoqué ces derniers jours indignation, moblisations et manifestations au sein du pays.
Une femme a été battue. Puis tuée par arme de feu. Et le féminicide a ensuite été diffusé sur Instagram. Voilà l'horreur qui depuis quatre jours déjà bouscule la Bosnie.
Dans les rues, des milliers de citoyens et citoyennes sont partis défiler avant de s'indigner de l'acte du bodybuilder professionnel Nermin Sulejmanovic, 35 ans, un bodybuilder professionnel. Celui-ci s'est finalement suicidé... Après avoir fait deux autres victimes - un père et un fils.
Le couple était séparé. La victime, Nizama Hećimović, a été abattue à bout pourtant chez ses cousins, le 13 août dernier, en présence de son enfant de neuf mois.
Le meurtre a été retranscris en direct sur le réseau social, après l'avertissement du coupable face caméra : "Vous allez voir un meurtre en direct". Il a fallu plusieurs heures pour que Meta retire la vidéo morbide, suite à l'alerte des autorités nationales.
Quelques jours avant son meurtre, relate le site d'informations internationales Euronews, Nizama Hećimović avait demandé auprès du tribunal une ordonnance restrictive afin de se protéger de son ex compagnon...
Maire de Sarajevo, Benjamina Karic a exigé à ce que ce féminicide "soit qualifié comme un acte criminel particulier et qu'il soit traité comme une forme de meurtre particulière". Et la maire de la capitale bosniaque d'ajouter : "C'est le dernier moment pour adopter des mesures adéquates".
"D'après les médias bosniens, des milliers d'internautes auraient suivi ce macabre direct et certains d'entre eux auraient même apporté leur soutien à l'assassin", explique RFI.
"Pour les manifestants, la société bosnienne, très patriarcale, est en cause. Dans le pays, 48% des femmes ont déjà subi une forme de violence par conjoint, tandis qu'une vingtaine de femmes sont mortes au cours des deux dernières années"