Le nombre de chômeurs a bondi de 5,6% en 2011. La France métropolitaine compte 2,87 millions demandeurs d'emploi sans activité en décembre, un niveau record jamais atteint depuis douze ans. Plus de 150.000 personnes sont venues grossir les rangs de Pôle Emploi en 2011, soit l'équivalent d'une ville comme Grenoble. Les seniors sont les plus touchés par cette envolée du chômage avec 83.800 demandeurs d'emploi en plus en 2011, soit une hausse de 16% en un an. Le chômage de longue durée continue d'ailleurs de grimper, avec une augmentation de 6,2% en un an.
La politique de Nicolas Sarkozy pointée du doigt
A l’annonce de ces chiffres, les réactions des politiques se sont multipliées. François Hollande, a estimé dans un communiqué que « l’emploi n’aura pas été une priorité de Nicolas Sarkozy, il n’aura donc eu aucun résultat. » Pour Marine Le Pen, candidate du FN à la présidentielle : « Nicolas Sarkozy est le premier responsable de cette situation catastrophique. (...) La première des choses à faire est la mise en place de protections aux frontières pour lutter contre la concurrence déloyale et les délocalisations ».
Une tendance qui ne devrait pas s’améliorer
2011 avait pourtant bien commencée. Mais au printemps avec le retour de la crise, le nombre de chômeurs est reparti à la hausse. En 2012 le taux de chômage devrait dépasser les 10% en cours d'année, probablement au printemps, selon l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Nicolas Sarkozy a pris en urgence une série de mesures, chiffrées à 430 millions d'euros qui doivent notamment permettre de doper l'activité à temps partiel, d'aider à former les chômeurs de longue durée ou d'encourager l'embauche des jeunes.
(Source AFP)
Crédit photo : AFP
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