Vous avez conservé vos joues de bébé ? Ne rougissez pas. Voici le message de l'Anglaise Toni, 28 ans, alias tOnitOne sur les réseaux sociaux. Mardi 13 janvier, la jeune femme a fait sensation sur Twitter en publiant ce texte : "Je connais des femmes de 20 ans qui n'aiment pas leurs grosses joues et qui préféreraient avoir un visage plus creusé. Si vous faites partie de ces personnes, sachez que c'est ce "gras" qui va vous faire paraître plus jeune que vos pairs dans quelques années. Le succès est immédiat : en l'espace de 5 jours, le tweet de tOnitOne a été partagée par plus de 21 000 personnes et liké plus de 62 000 fois.
Selon Toni, le fait d'avoir des joues bien rondes permet de conserver sa bouille de bébé et constitue donc en quelque sorte un élixir de jouvence. Interrogée par le site BuzzFeedNews sur les raisons de son geste, elle explique que l'idée lui est venue en écoutant sa soeur qui se plaignait souvent de sa bouille ronde. "Cela m'a fait réaliser qu'il doit y avoir d'autres jeunes femmes qui pensent la même chose. J'ai donc voulu leur faire comprendre qu'avoir un visage rond a ses avantages", a répondu la jeune femme.
Mission accomplie : sur la toile, des centaines de femmes n'ont pas hésité à publier des clichés de leur visage, en exhibant fièrement leurs "grosses joues". "J'aime ce fil. Les parents de mes élèves ne croiront jamais que je suis le professeure !", commente un utilisatrice. "J'adore voir tous ces beaux visages ronds ! J'ai presque 26 ans. J'assume pleinement mes joues. Aucune retouche !", tweete une autre.
La démarche de Toni rejoint celle d'autres personnalités influentes qui combattent le body shaming, pratique consistant à imposer les diktats de la beauté féminine et de la silhouette de la femme "parfaite". En septembre 2016, Paola Torrente, 22 ans, qui a terminé 2e du concours de beauté de Miss Italie, a publié des photos d'elle en maillot de bain sur les réseaux sociaux après avoir été attaquée pour ses rondeurs. Fin mai 2017, Sally Bergesen, fondatrice de la marque de vêtements de sport Oiselle, a lancé le hastag #Theysaid afin de dénoncer, les critiques et remarques que les femmes doivent quotidiennement endurer sur leur physique.
Mais les femmes ne sont pas les seules à dénoncer le body shaming. Dans une vidéo publiée en mai dernier, l'internaute français Tristan Lopin a déclenché l'hilarité générale sur les réseaux sociaux en dénonçant l'hypocrisie de la presse féminine qui nous encourage à accepter nos kilos en trop et à aimer notre corps, tout en ne faisant apparaître dans ses pages que des femmes dont le tour de taille se limite à un petit 36.