"Beau CV quand même... C'est rare pour un mec". Voila comment cette chef d'entreprise pose l'ambiance en accueillant Martin, jeune homme en recherche d'emploi. Projet d'enfant, relation conjugale, allusions graveleuses... En moins de deux minutes, l'entretien d'embauche vire à la séance de harcèlement... et rappelle avec force (et humour) ce que vivent au quotidien des milliers de femmes en France.
Car dans "Martin, sexe faible", ce sont les femmes qui ont le pouvoir. Elles qui commandent, qui commentent, qui draguent dans les transports et fantasment sur le petit nouveau de la boîte. Mises en ligne sur Studio 4, le site de France 4 dédié aux web-séries, les pastilles vidéos soumettent tour à tour tous les champs de la société à l'effet déformant du miroir de la fiction. Inégalités, discriminations, harcèlement... Rien n'est épargné à ce pauvre Martin qui, le temps d'un épisode, prend pour toutes celles qui, un jour où l'autre dans leur vie, se sont retrouvéees confrontées à ce type de situation, pour de vrai.
Créée par Antoine Piwnik, Paul Lapierre et Juliette Tresanini, la web-série compte pour l'instant 4 épisodes et devrait proposer régulièrement les nouvelles tribulations de celui qui passe déjà pour "l'assistant canon". Parmi les dernières mésaventures du cobaye, une scène de drague qui tourne à l'agression verbale dans le train. L'échange n'est pas sans rappeler les récents faits divers, bel et bien réels, qui ont marqué l'actualité. Comme celui de cette jeune femme violée dans un train entre Paris et Melun dans la nuit du 4 au 5 février dernier.