"Je suis réel·lle, j'existe", "Les droits des transgenres sont des droits humains". Ces citations sont toutes extraites de Twitter, réseau social qui a vu naître le mouvement #WontBeErased ("Nous ne nous effacerons pas"), en réaction à l'annonce du ministre de la Santé américain de définir le genre d'un individu selon les organes sexuels qu'il a "reçus" à la naissance.
Dimanche 21 octobre, le New York Times a rendu publique la déclaration du ministre de la santé, déclenchant une vague d'indignation. Une manifestation en soutien aux personnes transgenres et non-binaires a eu lieu lundi 22 octobre devant la Maison Blanche, à Washington.
Le ministère a soutenu que les principaux organismes gouvernementaux devaient adopter une définition explicite et uniforme de l'égalité entre les sexes, telle qu'elle est déterminée "sur une base biologique claire, fondée sur la science, objective et administrable", souligne Bustle.
Au cours des deux mandats de l'ancien président Barack Obama, le langage juridique visant à désigner les notions de genre dans les programmes fédéraux avait été assoupli. Légalement parlant, l'identité était reconnue selon le choix de la personne concernée plutôt que selon son sexe assigné à la naissance.
Sur le réseau social à l'oiseau bleu, de nombreuses personnes ont pris la défense des personnes transgenres, dont les actrices Emma Watson, Alyssa Milano et Lucy Hale.
L'organisation américaine de défense des droits civiques Human Rights Campaign a posté une image dans un tweet sur laquelle on peut lire plusieurs fois le slogan "Trans rights are human rights" ("Les droits des trans sont des droits humains").
"Le président Trump a une fois de plus pris pour cible les droits des transgenres - rejoignez le National Center for Transgender Equality et les organisations partenaires devant la Maison Blanche pour dire à l'administration que nous n'avons pas été effacés", a tweeté le Centre national pour l'égalité des transgenres, à l'origine du rassemblement à Washington du lundi 22 octobre.
"Je protège tout le monde. Je veux protéger notre pays", a répondu Donald Trump à l'agence de presse Reuters, lundi 22 octobre.
Mais comme le souligne Opheli Garcia Lawler, journaliste pour le média américain The Cut, si cette mesure est validée par Donald Trump, les retombées seraient catastrophiques pour plus d'un million d'Américain·es et "l'accès aux soins médicaux, au logement et à d'autres services publics serait limité, voire complètement suspendu."