Une étude australienne expliquait il y a peu que pour qu'un travail soit enrichissant il devait être exigeant et complexe. Le dernier baromètre Ipsos/Edenred indique que moins d'un salarié sur trois s'estime souvent heureux au travail. Antoine Solom, directeur général adjoint d'Ipsos explique à la tribune.fr que "le fait que cet indicateur soit en baisse pour la première fois depuis 2007, c'est un signal d'alerte. Pendant la crise, nous avons été surpris de voir que la dimension bien-être au travail était peu affectée. Or aujourd'hui, on voit que ce n'est plus le cas. Le bien-être au travail s'érode".
En cause tout d'abord, les salaires qui n'évoluent pas. Après avoir fait de nombreuses concessions pendant la crise, les Français souhaiteraient aujourd'hui être récompensés. "Si on ne réagit pas sur le pouvoir d'achat, on diminue leur motivation... Les salariés insatisfaits estiment qu'il leur faudrait 815 euros en plus par mois. Un demi-smic, c'est inatteignable ! Mais cela donne une idée de l'ampleur du malaise et de besoin de pouvoir d'achat des salariés", commente Antoine Solom.
La deuxième cause de malaise provient de l'évolution professionnelle, trop stagnante : les salariés ont l'impression que leur travail n'est pas valorisé et qu'aucune perspective de progression ne leur est offerte.
Géraldine Bachmann
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