''C'est le pouvoir, c'est l'ambiance". Interrogé dans l'émission "Quotidien" sur TMC ce 13 décembre au sujet de "l'affaire PDDA", Jean-Pierre Elkabbach a suscité le malaise. Le journaliste a tout d'abord assuré : "Je ne vais pas l'enfoncer plus dans le destin tragique qu'il s'est fait mais quand je l'ai nommé il n'était pas le Patrick Poivre d'Arvor d'après. C'est quand il s'est installé pendant 20 ans à TF1 qu'il est devenu peu à peu ce qu'on a vu".
Puis Jean-Pierre Elkabbach a tenté une défense de son ancien collègue : "C'est d'abord son tempérament, et d'autre part aussi le comportement de certaines jeunes femmes, comme pour les chanteurs, qui viennent les chercher". Une forme de "victim blaming" qui viendrait à résumer le statut de victime à celui... de groupie.
Pour rappel, l'ancien journaliste star de TF1 est accusé de harcèlement et de violences sexuelles par une vingtaine de femmes.
"Vous comprenez qu'on puisse être un petit peu choqués par ce que vous venez de dire, sur le fait que c'était la faute des victimes ?", a réagi la chroniqueuse Maïa Mazaurette sur le plateau de Quotidien. Une question qui met bien en évidence le phénomène du "victim blaming" : le fait d'inverser la culpabilité victime/agresseur, en jugeant les mots et attitudes des victimes, notamment des victimes de viol et d'agression sexuelle.
"Je n'ai pas dit des victimes, mais vous ne pouvez pas nier que quand quelqu'un a du pouvoir, y compris les hommes politiques ou les artistes, il y a comme un mouvement qui tourne autour d'eux. À eux de ne pas provoquer, céder ou agresser", a rétorqué Jean-Pierre Elkabbach.
Des mots qui ont fait réagir sur Twitter. "On voit à la tête de Yann Barthès que ça pue. Le féminisme selon Elkabbach...", a ironisé un internaute. "Cette vision de l'homme célèbre, victime des femmes ambitieuses... Heureusement, l'animateur réagit clairement aux propos de JP Elkabbach", a déploré une autre téléspectatrice. Et un dernier de conclure : "Oklm Elkabbach sur Quotidien qui sort que PPDA a désormais un destin tragique, puis que bon, si les femmes ne draguaient pas les stars, elles ne se feraient pas violer... Tout va bien !"