La députée EELV Sandrine Rousseau a suscité un déferlement de trolls rageurs en appelant à "changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité". Une liaison entre consommation de viande et masculinité qui n'a pas plu à tout le monde sur les réseaux sociaux.
Et pourtant, bien des voix appuient l'argumentaire de l'élue. Des voix sociologiques, politiques... et même des voix "viriles". Parmi elles, l'une des plus emblématiques : celle d'Arnold Schwarzenegger. Des images du documentaire Netflix The Game Changers sont effectivement remontées à la surface, rapporte TF1. Participant au film, l'acteur et ancien culturiste y délivre son analyse de l'industrie de la viande. Et ne mâche pas ses mots.
"C'est du grand marketing de la part de l'industrie de la viande : on vous vend l'idée que les vrais hommes mangent de la viande", assène l'interprète de Terminator dans ce docu daté de 2018. Eloquent.
L'ancien gouverneur de Californie développe sa pensée dans ce documentaire : "Personne ne peut comprendre ce discours mieux que moi parce que j'ai vécu dans le monde du culturisme. Mais il faut bien comprendre que c'est du marketing. Ce n'est basé sur aucune réalité".
L'air de rien, "Schwarzy" critique la construction culturelle et symbolique associant la virilité et la viande. Des stéréotypes qui ne le réjouissent pas vraiment. Effectivement, l'ancien acteur est vegan depuis 2018. Et propager la bonne parole n'est pas toujours chose évidente. "Si vous dites aux gens : 'Arrêtez de manger de la viande !', ils vous répondront : 'Qui êtes-vous pour me dire comment je dois manger ?'. Alors qu'il veut mieux leur expliquer : "'Essayez de limiter votre consommation de viande à une fois par semaine, et voyez la différence'".
Dans le documentaire The Game Changers, nous suivons l'introspection de James Wilks, un combattant de l'UFC (et producteur du film), qui en rencontrant athlètes et scientifiques va déboulonner ses propres croyances sur les protéines, et donc sur l'apport véritable de la viande. Rappelons qu'au-delà des questions de "régime alimentaire" et de stéréotypes de genre, la consommation de viande impacte la planète et pose un réel enjeu climatique : l'élevage industriel notamment est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre.