Le cancer du sein est l'un des cancers les plus fréquents et les plus mortels. Mais détecté à temps, il peut être très bien pris en charge offrant de grandes chances de guérison. Selon l'Institut National du Cancer, il y aurait 61 214 nouveaux cas diagnostiqués en 2023 et 12 000 décès estimés chaque année. D'où l'importance de ne pas négliger le dépistage. Voici 5 infos clés.
Quand on parle de dépistage du cancer du sein, on pense tout de suite à la mammographie, mais on ne sait pas toujours comment ça se déroule, si cela engendre des douleurs ou pas, ni à quelle fréquence la réaliser. En réalité, il n'y a rien de bien sorcier : il s'agit tout simplement d'une radiographie des seins qui ne dure qu'une quinzaine de minutes. Cela peut être désagréable mais n'est pas censé engendrer de douleurs particulières. Si la mammographie reste le principal examen de dépistage, elle s'accompagne aussi d'un examen clinique se basant sur l'observation et la palpation. Le but : repérer des grosseurs ou boules au toucher. L'un ne pas sans l'autre !
La mammographie, ce n'est pas à la carte. Le dépistage est recommandé tous les deux à partir de 50 ans, et ce jusqu'à 74 ans. Une fréquence qui n'est pas due au hasard, car près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans, selon Le Livret d'informations pratiques sur le dépistage des cancers du sein disponible sur le site de l'Institut National du Cancer.
La mammographie est un examen qui est pris en charge par l'Assurance maladie mais à hauteur seulement de 70%, si elle est faite avant 50 ans. Seule condition : se munir de sa carte vitale lors de l'examen et respecter le parcours de soins coordonnés. Mais encore ? Cela veut dire qu'il faut absolument être en possession d'une ordonnance prescrit par son médecin traitant ou spécialiste. Sans cela, l'Assurance maladie ne prendra que 30% des frais en charge, attention. Et en ce qui concerne les 30% restants, l'idée est de se rapprocher de sa mutuelle afin de se faire rembourser.
À partir de 50 ans, en revanche, tout est automatiquement pris en charge à 100%. Chaque femme reçoit chez elle un courrier de l'Assurance maladie les invitant à prendre rendez-vous pour leur dépistage du cancer du sein.
Hors parcours de dépistage du cancer du sein, il est également important de pratiquer l'autopalpation mammaire chaque mois, en toute autonomie. Debout face à un miroir, le principe est de venir se palper chaque sein afin de vérifier qu'il n'y ait pas de grosseur ou d'autres anomalies suspectes. Puis en apparence également, l'idée est de vérifier qu'il n'y ait pas d'écoulement de liquide, de taches ou bosses inhabituelles. Si cela venait à être le cas, on consulte sans attendre, cela est important afin d'éliminer tout risque de cancer du sein.
Plus un cancer du sein est diagnostiqué tôt, mieux il se soigne et se guérit. L'Institut National du cancer rappelle que suivre le parcours de dépistage imposé permet d'éviter 15 à 21% de décès causés par cancer. Un bon argument supplémentaire pour respecter le circuit à la lettre et ne pas mettre cela de côté ou au second rang.