C’est la phrase choc de la semaine. Le maire UMP de Sète, François Commeinhes, fervent opposant à la légalisation du mariage gay, n’a pas mâché ses mots. « Même si j’ai beaucoup d’amis gays et que j’ai accouché des gays femelles, je ne vois pas ce que ça apporte sinon une couverture sociale. Mes adjoints le feront à ma place », a-t-il déclaré, soulevant immédiatement l’ire du Collectif contre l’homophobie. Un mea culpa plus tard - « dans la bouche du gynécologue que je suis, il est bien évident que les mots "mâle" et "femelle" n'ont aucune connotation discriminatoire » a-t-il tenté de se justifier – M. Commeinhes conserve la palme de la grossièreté de la semaine.
« Toutes les études scientifiques démontrent que quand les adolescents fument du cannabis, ils passent à une autre drogue, qui est souvent l’héroïne. De toute façon, les conséquences sont graves et irréversibles sur leur santé. [...] On ne guérit pas de la toxicomanie », explique l’ancienne Garde des Sceaux Rachida Dati lors d’une interview sur BFM TV. Un raccourci fâcheux qui a fait bondir plus d’un expert du sujet, se désolant de ces propos « dramatiques » et de ce que la maire du VIIe arrondissement de Paris véhicule « des idées reçues fausses ».
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C’est le tacle de la semaine. Le président de l’UDI, Jean-Louis Borloo, entend bien mener sa barque centriste jusqu’à la victoire aux élections européennes de 2014. Et d’ici là, creuser son trou dans le paysage politique français. Pour cela, pas d’hésitation, il faut se démarquer de l’UMP, formation politique croulante à l’en entendre parler : « c’est un monde de petits vieux, qui vivent dans la peur du Front National ». Que la droite se le tienne pour dit, M. Borloo n’a pas dit son dernier mot.
C’est à un florilège de petites phrases que nous avons eu droit mardi, lors de la séance des questions au gouvernement (QAG). Dans un hémicycle mouvementé, où l’opposition a pris à parti le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, les piques ont fusé. Alors que Christian Jacob, chef du groupe UMP à l’Assemblé interroge M. Ayrault : « Est-ce qu’il y a oui ou non un pilote dans l’avion ? ». Ce dernier répond ironiquement : « Merci Monsieur Jacob pour votre excellente question, aussi brillante que d’habitude ». Dans un hémicycle bouillonnant, même le président de l’Assemblée Claude Bartolone s’agace du comportement des députés : « S’il vous plaît arrêtez, non mais, regardez l’image que vous donnez de l’institution ! », lâche-t-il. Vivement mardi prochain…
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Crédit photo : Facebook/François Commeinhes - Facebook/Rachida Dati - Facebook/Jean-Louis Borloo - AFP
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