« Au lendemain des élections législatives, en attendant la dotation de l'Etat, le parti avait un trou de trésorerie et comme les finances du groupe le permettaient, on a fait un prêt de 3 millions d'euros au parti, avec une convention, un échéancier, un taux d'intérêt », a déclaré Claude Bartolone, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, aux journalistes de l’AFP. Selon le député, ce prêt était « complètement légal », et il n’a pas jugé utile d’en informer son groupe. Seuls 540.000 euros aurait jusqu’ici été remboursés.
Des dotations sont en effet versées aux groupes parlementaires, afin de leur permettre de disposer de personnel et d’organiser leurs travaux. Ces dotations, d’un montant global de 10,1 millions d’euros en 2014, sont évidemment issues des deniers publics. Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a appelé de ses voeux l’exercice d’un contrôle sur l’utilisation qui est faite de ces fonds - le règlement de l’Assemblée n’en prévoit à l’heure actuel aucun, et ces dotations sont utilisées dans la plus totale opacité.