En fuyant vers la Russie le 22 février, le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch n'a pas seulement abandonné le pouvoir. En effet, la villa désertée par l'ex-cehf d'Etat, située en banlieue de Kiev, à Mjiguiria abritait notamment un zoo privé.
Un impressionnant train de vie qui pose aujourd'hui un véritable problème aux pensionnaires de ce zoo laissé à l'abandon. En effet, plus de 2 000 animaux, dont des espèces rares comme des cerfs japonais, un élan d'Afrique du Sud, des autruches blanches d'Amérique du Sud sont confrontés à la faim, indique le site de The National Review.
Pis, la ménagerie délirante de Ianoukovitch ne serait pas un cas isolé en Ukraine. La famine menacerait aujourd'hui environ 10 000 animaux répartis dans les zoos de Nikolaev, Askania Nova et Simferopol. Si des habitants tentent de maintenir les bêtes en vie en leur donnant des restes de nourriture et des légumes, de nombreux animaux, ayant besoin d'un régime alimentaire particulier, sont tombés malades.
Pour faire face à la crise, un homme d'affaires sud-africain, Lionel de Lange, plusieurs zoologistes ukrainiens et un américain ont lancé une campagne non-lucrative afin de venir en aide à ces victimes collatérales de la crise. Problème, la corruption généralisée dans le pays (l'Ukraine se classe 144e sur 177 au classement établi par Transparency International) rend difficile l'acheminement des fonds. A Kiev, « la moitié du budget du zoo destiné à l'alimentation des animaux finit dans les poches de fonctionnaires corrompus », affirme The National Review.
Et Lionel de Lange de déclarer : « Si nous ne leur donnons pas à manger, ils vont mourir de faim. Il est de notre responsabilité de prendre soin d'eux ».