C’est cagoulé et vêtus de tenues colorées que six membres des Pussy Riot -dont un homme- ont tentés mercredi 19 février d’entonner un chant pour protester contre le régime du président russe. Mais alors qu’ils s’installaient près du port de Sotchi, la ville hôte des Jeux olympiques d'hiver, les membres du groupe punk ont été violemment pris à partie par une milice cosaque. Ces derniers, vêtus de tenues traditionnelles, se revendiquent gardiens de l'ordre moral et sont venus en nombre à Sotchi afin de prêter main forte à la police en charge de la sécurité des Jeux du 7 au 23 février.
En quelques secondes, les miliciens sont intervenus, aspergeant de gaz lacrymogène les activistes, avant de les frapper à coup de fouet et de bâton. Cassant les guitares des Pussy Riot, ils ont arraché leur cagoule et projeté les jeunes femmes au sol. Selon le quotidien anglais « The Guardian », la police arrivée sur place quelques minutes plus tard n’a procédé à aucune arrestation. Sur Twitter, Nadeja Tolokonnikova et Maria Alekhina, qui avaient été retenues la veille pendant plusieurs heures par la police pour une affaire de vol présumé, ont dénoncé ces actions. Maria Alekhina a ainsi posté une photo de son torse avec des traces de brûlures.
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— Sergey DRIKER (@MatrosIvanovich) 19 Février 2014
Nadeja Tolokonnikova a, elle, précisé que les Pussy Riot avaient tenté de chanter « Poutine va vous apprendre à aimer la mère patrie ». Toutes deux avaient été libérées fin décembre après 21 mois de détention pour « hooliganisme », suite à une « prière punk » contre Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur.
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