C’est lors de son discours ce vendredi matin devant les Etats généraux de la démocratie territoriale que François Hollande a lancé sa promesse : les prochaines élections cantonales seront placées sous l’égide d’un scrutin paritaire. Le chef de l’Etat, qui avait fait de la parité l’un de ses engagements de campagne, continue sur sa lancée. Il a ainsi évoqué la possibilité de mettre en place un nouveau mode de scrutin fondé sur « deux principes : l'ancrage territorial et la parité ».
Un principe détaillé par Yves Krattinger, sénateur et président PS du Conseil général de Haute-Saône, dans les pages du Parisien. A la place de l’actuel mode de scrutin uninominal à deux tours, le nouveau système « suppose de diviser par deux le nombre de cantons et de faire élire dans chaque territoire d’élection non pas une, mais deux personnes, impérativement une femme et un homme. » L’objectif, alors qu’aujourd’hui seulement 13% des conseillers généraux sont des femmes : atteindre « une assemblée départementale complètement paritaire ».
Une solution qui n’est pas du goût de tous et qui soulève d’ores et déjà de vives critiques. Ainsi, certains hommes et femmes politiques ne voient pas d’un bon œil le fait que cette réforme obligerait deux élus à travailler de concert sur un même territoire. Dans le Parisien, la députée Catherine Coutelle, présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, se dresse ainsi contre cette mesure : « J’y suis résolument opposée, cela voudrait dire qu’on peut ne peut faire élire une femme qu’en élisant un homme ».
Crédit photo : AFP/ Archives
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