"Promouvoir la liberté, la dignité et l'égalité de toutes les personnes". C'est cet engagement fort qu'a voulu réaffirmer l'administration Biden, en délivrant le premier passeport avec le genre "X" à une personne qui ne se reconnaît pas dans les choix traditionnels "masculin" ou "féminin", révèle l'AFP.
Une avancée qui survient après que le secrétaire d'Etat Antony Blinken ait déjà permis aux citoyen·ne·s de choisir elleux-mêmes leur genre sur le document officiel en juin dernier, et ce sans certificat médical nécessaire jusque-là. Elle sera disponible pour chaque Américain·e "non-binaires, intersexes" a notamment mentionné le porte-parole Ned Price, à partir de début 2022.
Du côté des associations et des militant·e·s, l'heure est à la réjouissance... ainsi qu'à l'expression d'une volonté de ne surtout pas s'arrêter là. Pour ACLU, l'union américaine pour les libertés civiles, il s'agit certes d'un "tournant", mais l'organisation de défense de droits humain a assuré de "continuer à travailler avec le gouvernement Biden pour que les choix de genre convenables soient disponibles sur tous les documents d'identité".
Human Rights Campaign, qui llutte notamment pour les droits des minorités sexuelles, a de son côté reconnu le caractère "historique" de la mesure. "Les documents officiels qui reflètent la véritable identité d'une personne sont essentiels pour lui permettre de mener une vie digne", signe HRC, qui affirme que ce "geste atténuera le risque de discrimination, de harcèlement et de violence auquel sont confrontés des millions d'Américains non-binaires, intersexes et non-conformes au genre qui voyagent à l'étranger."
Et d'appeler à ce que les Etats-Unis encouragent "d'autres gouvernements à travers le monde" à leur emboiter le pas.
A ce sujet, 11 pays au moins ont déjà adopté cette troisième case. Le Canada, l'Allemagne, l'Inde, le Pakistan ou encore l'Argentine, offrent ainsi aux demandeur·se·s la possibilité de cocher "X" ou "autre" sur leur pièce d'identité. Alors, à quand la France ?