Les femmes ne représentent que 6,5% des dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur en France (universités et grandes écoles), selon une étude de la Commission européenne publiée vendredi 5 avril.
Actuellement sur les 80 universités françaises, seules 8 ont une femme à leur tête, contre 14 en 2008. Il s’agit de Grenoble 3, Lille 3, Limoges, Montpellier 3, Mulhouse, Nice, Paris 3 et Paris 8. Du côté des grandes écoles privées, Les Mines de Nantes, l’ESCCA, Skema, et le groupe INSEEC sont dirigés par une femme. Le milieu reste donc majoritairement conduit par des hommes, ce qui fait de la France le plus mauvais élève de l’Union européenne en matière de parité dans le supérieur.
La Norvège est un modèle d’égalité avec 31,8% de ses établissements d’enseignement supérieur dirigés par des femmes, suivie par la Suède à 26,9%, la Finlande à 25%, l’Italie à 23,4% et la Lituanie à 22,2%. Avec seulement 7,5%, le Portugal intègre l’équipe des cancres de la parité aux côtés de la France. La Roumanie (8,8%) et la Hongrie (8,8%) aussi. Le Luxembourg ne comptant qu’une seule université, il ne figure pas dans le classement.
Afin d’instaurer des mesures visant à « tendre vers la parité » auprès des étudiants, des membres du personnel, des effectifs de recherche et des dirigeants, la Conférence des présidents d’université (CPU ), la Conférence des grandes écoles (CGE) et la Conférence des directeurs des écoles d’ingénieurs (Cdefi) ont signé le 28 janvier 2013 une « Charte pour l’égalité entre les femmes et les hommes ».
Par ailleurs, la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), prévoit la stricte parité des listes de candidats aux conseils d’administration des universités. Le débat à l’Assemblée débutera le 27 mai.
Elodie Cohen Solal
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