Ce mardi 8 décembre, le magazine économique américain Forbes révélait son classement des 100 femmes les plus puissantes au monde. Cent femmes qui oeuvrent au sein de domaines divers (politique, philanthropie, finance, technologie, affaires, media et divertissement) et qui se sont distinguées par leur influence.
En tête, et depuis dix ans maintenant, la Chancelière allemande Angela Merkel. Elle est suivie cette année encore de Christine Lagarde, actuelle présidente de la Banque centrale européenne (seule Française au classement avec la fondatrice et présidente d'Ardian, Dominique Senequier), et de Kamala Harris, qui fait une entrée fracassante à la troisième place depuis son élection comme vice-présidente à la Maison blanche.
Plus loin, on trouve d'autres actrices majeures de 2020. Jacinda Ardern notamment, la Première ministre néo-zélandaise triomphalement réélue en octobre dernier, qui arrive à la 32e place, ou Sanna Marin, Première ministre finnoise, classée 85e, qui se sont toutes les deux illustrées dans une gestion exemplaire de la crise sanitaire, entre autres accomplissements pour leurs pays respectifs. Dans la catégorie "média et divertissement", sont également listées Oprah Winfrey (20e), Rihanna (69e), Beyoncé Knowles (72e), Taylor Swift (82e) et Reese Witherspoon (92e).
"Dans tous les couloirs du pouvoir, les leaders de la liste de cette année des 100 femmes les plus puissantes du monde se lèvent pour relever de front les défis sans précédent de 2020", commente Moira Forbes, vice-présidente exécutive de Forbes et éditrice de ForbesWomen. "Alors que le Covid-19 a mis en péril les gains durement acquis en matière d'égalité des genres, les classements de cette année résolvent des problèmes de longue date qui exigent une action urgente pour nous faire tous avancer".
Elle poursuit, assurant que ces femmes "sont des modèles mondiaux pour un leadership stable et réfléchi en période de crise. Le maintien de leur pouvoir et de leur influence en 2021 contribuera à faire du monde un endroit plus sain et plus sûr pour tous les citoyens." Une éloge destinée à peu d'élues qui appelle à se demander : comment sont-elles sélectionnées, exactement ?
Pour arriver à ses fins, Forbes dissèque les parcours et classe selon des critères bien spécifiques : ressources financières (PIB, recettes, actifs sous gestion ou valeur nette), mentions dans les médias, impact (nombre d'employés, population) et sphères d'influence.
"Collectivement, Forbes a examiné le 'hard power' (devises et constitutions), le 'dynamic power' (publics, communautés et influence créative) et le 'soft power' (que font les leaders de leur influence, et en particulier comment ils ont répondu aux défis présentés par Covid en 2020) dans le contexte du domaine de chaque femme", précise le média.
Des éléments d'évaluation établis d'un point de vue américain et correspondant à une mesure de la réussite et du pouvoir locale, qui expliquent peut-être que, sur 100 femmes et avec 197 Etats reconnus par l'ONU dans le monde, 46 noms retenus viennent d'un seul pays : les Etats-Unis.