C’est lors d’un déplacement à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), et plus particulièrement à la maison Notre-Dame-du-Lac, le deuxième centre de soins palliatifs de France, que François Hollande a choisi de rouvrir le débat sur la fin de vie. Rendant hommage à la loi Leonetti qui interdit, depuis 2005, l’acharnement thérapeutique, le chef de l’Etat a promis une réforme sur les soins palliatifs « dans les prochains mois ».
Le président de la République, qui s’est gardé, tout au long de son discours, de prononcer le mot « euthanasie », a en effet estimé qu’il était temps d’aller « plus loin dans des cas exceptionnels, quand la douleur est irréversible et appelle un acte médical assumé ». Et d’ajouter : « poser cette question, c'est poser une perspective qui elle-même entraîne un débat. J'entends et je respecte les consciences et les voix venues notamment des autorités spirituelles qui affirment ce principe essentiel, respectable, selon lequel tout instant de vie mérite d'être vécu », a-t-il tenu à préciser.
Ainsi, afin que le débat soit engagé « dans l'apaisement », conformément à son souhait, le président François Hollande a confié la responsabilité d’une mission sur le sujet au professeur Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d'éthique de 1999 à 2008.
François Hollande entend ainsi tenir l'une de ses promesses de campagne. Et pour cause, parmi ses 60 engagements figurait le fait « que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ».
Crédit photo : AFP
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