Cinq ans de prison, dont trois ans ferme, pour "viols et agressions sexuelles en réunion". Voilà la condamnation dont avait fait l'objet l'an dernier Georges Tron, l'ancien maire de Draveil et ex-élu Les Républicains (LR). La décision était alors historique, intervenant après dix ans de procédures judiciaires, dont un premier procès.
Georges Tron avait notamment été accusé "d'attouchements et pénétrations digitales" suite au dépôt de plainte de deux employées de la mairie de Draveil, dans l'Essonne, Virginie Ettel et Eva Loubrieux. "C'est un message de soulagement pour ma cliente et d'espoir pour d'autres femmes qui sont dans cette situation. Ça montre que le pot de terre peut commencer à s'armer pour lutter contre le pot de fer", déclarait suite à sa condamnation largement saluée Vincent Ollivier, l'un des avocats de la plaignante Virginie Ettel.
Cependant, relate aujourd'hui Le Monde via l'AFP, Georges Tron a par la suite bénéficié d'un aménagement de peine. Et a finalement été libéré de prison sous bracelet électronique, le 29 mars dernier.
"Sa libération est de droit, c'est la justice qui parle, mais on est inquiet de la place qu'il va prendre dans la majorité, il a une revanche à prendre", a déclaré suite à cette annonce l'écologiste François Damerval, élu d'opposition à Draveil, non sans alarmisme. Selon Bertrand Burman, avocat du principal concerné, Georges Tron serait dès à présent "libre de ses mouvements la journée".
En février 2021, l'ancienne candidate à la primaire d'EELV et militante écoféministe Sandrine Rousseau se félicitait du verdict de la cour d'assises de Paris, "la première condamnation en France d'un homme de pouvoir pour viol". Aujourd'hui, sa libération a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux, et indigné bien des internautes.