La date de péremption approche et il est temps pour la France de détruire ce qui lui reste de stock des doses de vaccins contre le H1N1. Après la panique créée par la grippe A en 2009 au bénéfice des laboratoires pharmaceutiques, la France avait commandé par le biais de la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot, pas moins de 94 millions de doses de vaccins. Une commande revue à la baisse après la découverte qu’une simple dose suffisait à assurer l’efficacité du vaccin. Mais là encore, la population a boudé la vaccination puisque seulement 6 millions de vaccins ont été administrés.
Après le don de seize millions de vaccins à l’Organisation mondiale de la santé et de deux millions aux ambassades de France à l’étranger, 19 millions de doses étaient encore inutilisées. La France a donc choisi de les détruire voyant la date de péremption s’approcher à grand pas. Une opération qui devrait arriver à sa fin en novembre.
L’addition plus que salée de 392 millions d’euros devrait amener le gouvernement à revoir ses stratégies de gestion de pandémie pour l’avenir. « Nous négocions un contrat qui nous permettra dès 2012 de pouvoir acheter ce type de produit de façon concertée, et pas en suivant la logique de l’industrie » affirme dans le Parisien l’entourage de la secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra.
Claire-Marie Allègre
(Source : Le Parisien)
Crédit photo : iStockphoto
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