Dans une étude publiée dans Psychological Science, deux psychologues, Todd Rogers et Katherine Milkman, de l'Université de Harvard et de l'Université de Pennsylvanie, aux États-Unis, nous apprennent qu'il est plus facile de se rappeler de faire quelque chose si vous utilisez un stimulus visuel ou olfactif en guise d'aide-mémoire plutôt que d'avoir une jolie to-do-list glissée dans votre sac à main.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont mené cinq expériences. Au cours de l'une d'entre elles, on a informé à 87 étudiants que l'étude ferait don de 1 dollar à une banque alimentaire s'ils ramassaient un trombone au moment de venir récupérer leur rémunération pour l'étude. D'autres étudiants ont été informés qu'une statue d'éléphant serait sur la table où ils ramasseraient leur argent. Près de 75% des élèves étant prévenus de la présence de l'éléphant se sont souvenus du trombone en le voyant, seulement 42% des étudiants de l'autre groupe ont pensé à récupérer le trombone.
Une autre expérience a permis d'obtenir des résultats similaires. On a délivré des coupons de réduction aux clients d'un café précisant à certains qu'une peluche se trouverait sur le comptoir où ils donneraient leur coupon. Conclusion : 24 % des clients informés de la présence de la peluche se sont souvenus d'utiliser leur coupon en arrivant en caisse. Ceux que l'on n'avait pas informé de la présence de la peluche ne furent que 17% à s'en rappeler.
Forts des résultats de ces expériences, les psychologues ont conclu que la présence d'un indice visuel avait plus d'effet sur notre mémoire que la meilleure to-do-list de la terre. Rangez donc votre calepin et votre stylo et promenez-vous avec des photos, dessins, lacet autour du doigt, poupée... bref tout objet susceptible de vous offrir un moyen mnémotechnique de ne plus jamais oublier ce que vous avez à faire !