Le militant chinois Chen Guangcheng est déjà installé à New York, où une bourse lui a été offerte pour étudier le droit. Même si l’autodidacte aveugle de 40 ans, célèbre pour avoir dénoncé les campagnes de stérilisation et les avortements forcés en Chine, s’est montré soulagé face à la presse, il a aussi faire part de sa crainte quant à des représailles envers des membres de sa famille en Chine. Entouré de sa femme et ses fils de 6 et 4 ans, Guangcheng a exprimé sa gratitude envers l’ambassade américaine, tout en précisant qu’il ne voulait pas obtenir l’asile aux Etats-Unis, et qu’il souhaitait pouvoir retourner dans son pays aussi vite que possible.
Néanmoins, Sun Wenguang, professeur d'université à la retraite longtemps redouté par Pékin pour sa virulente critique sociale, a assuré à l’AFP que le gouvernement chinois ne le laisserait pas rentrer « aussi facilement », étant donné que Chen Guangcheng a été « à l’origine de turbulences diplomatiques ». Ce dernier, emprisonné de 2006 à 2010, s’est évadé le 22 avril de la résidence surveillée où il avait été assigné, parvenant à se placer sous la protection de l’ambassade américaine à Pékin. Deux semaines plus tard, déjà sur le sol américain, il appelle à « continuer le combat pour le bien dans le monde et contre l'injustice », sans savoir pour autant si ses propos lui permettront de retourner dans son pays à l’avenir.
Alexandra Gil
Avec AFP
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