Alors que le président du Mali, Amadou Toumani Touré, a été victime hier d’un coup d'État, trois personnes ont déjà été tuées dans les violences qui secouent le pays. Selon une source militaire, un mutin aurait ainsi trouvé la mort dans les combats avec la garde présidentielle. Amnesty International recense pour sa part trois décès par balles tandis que la Croix-Rouge malienne dénombre déjà 40 blessés en deux jours, dont « trois à quatre civils », la plupart touchés par des balles perdues.
Jeudi, vers 4h00 du matin, après plusieurs heures de combat, des militaires maliens avaient en effet pris le pouvoir à Bamako, dissous les institutions, décrété un couvre-feu et annoncé avoir « mis fin au régime incompétent » du président en exercice dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes qui agitent le nord du pays depuis la mi-janvier. Les frontières du pays ont quant à elles été fermées « jusqu’à nouvel ordre ».
Une situation qui a suscité une vague de condamnation à l’étranger. À New York, les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé au « rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel et du gouvernement démocratiquement élu ».
La France a, pour sa part, décidé de suspendre « toutes ses coopérations régaliennes avec le Mali » et demandé le respect de l'intégrité physique du président Touré et la libération des personnes détenues.
Annoncé comme étant réfugié dans une ambassade étrangère, ce dernier serait « bien à Bamako, dans un camp militaire d’où il dirige le commandement », selon une source militaire loyaliste, une information confirmée par un membre de l'entourage du chef de l’État, précisant qu'il était avec des membres de la garde présidentielle.
Crédit photo : AFP
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