La députée UMP Valérie Boyer n’en revient pas d’avoir provoqué un tel déchaînement de violence. En proposant de sanctionner la négation du génocide arménien, au même titre que le deuxième génocide reconnu par la France, la Shoah, elle n’avait pas l’intention de relancer le « débat mémoriel », qui selon elle, « a déjà eu lieu en 2001». Il s’agissait simplement d’un texte de cohérence législative, précise-t-elle au quotidien Libération.
L’élue des Bouches-du-Rhône a porté plainte hier à Marseille pour « insultes, injures, menaces de mort et de viol », suite aux attaques reçues sur ses boîtes mails et sur ses comptes Facebook et Twitter, la visant elle, ainsi que sa famille. Des agressions verbales « très sexistes », a précisé la députée.
Le piratage de son site, a remplacé la page d’accueil par un texte en turc et en anglais, accusant la France de chercher à obtenir des voix, et dénonçant un « génocide algérien » commis par les Français.
Face à ces réactions violentes, le soutien du parti de la majorité et du gouvernement n’a pas flanché : la députée affirme avoir reçu des messages du Président de la République et du Premier ministre. Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a dénoncé des « menaces intolérables de violences », tandis que le porte-parole de François Hollande, Bruno le Roux, a jugé ces procédés « inacceptables ».
Votée en première lecture à l’Assemblée jeudi dernier, la loi qui sanctionne la négation des génocides devra être adoptée par le Sénat. Le site de la Haute Assemblée était d’ailleurs hors service dimanche et lundi, mais rien ne permet de déterminer si les pirates turcs sont derrière la panne.
(Source : libération.fr)
Crédit photo : AFP
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