C'était une parole plus qu'attendue ! L'espace d'une audition majeure organisée par les délégations aux droits des enfants et aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, Judith Godrèche s'est exprimée sur les changements nécessaires à l'heure du #MeTooCinema. Pour mieux prévenir les violences sexuelles, qu'elles que soient les victimes, que le milieu n'a que trop banalisé et passé sous silence. L'actrice en sait quelque chose.
Le 14 mars, la comédienne a plaidé pour une cause qui lui tient à coeur : l'instauration, le plus vite possible, d'une commission d'enquête sur le droit du travail dans le monde du cinéma. Arborant un pull à l'effigie de Babar, afin de mieux appuyer la teneur d'un discours qui concerne la sécurité des plus jeunes générations, la femme engagée a ainsi libéré une parole qui oscille entre convictions et propositions concrètes.
Une voix nécessaire...
"Sur qui doit-on compter pour s'assurer que dorénavant aucun enfant ne sera victime de violence sexuelle ou morale sur un plateau ou lors d'un casting ?", a dénoncé l'artiste avec éloquence. Et de poursuivre : "Allons-nous garder le silence ? Moi, je compte sur vous, je compte sur vous pour protéger les enfants, ne plus les livrer au cinéma sans aucune protection... Ce sont les mêmes systèmes que ceux de l'éducation, de la médecine, de l'édition, du sport par exemple, pour lequel vous avez ordonné une commission d'enquête".
Pour Judith Godrèche, il est grand temps de mettre fin au "déni sociétal collectif qui assure l'impunité des agresseurs". C'est là la grande cause qu'elle tient à défendre désormais, au gré de ses déclarations médiatiques certes, mais aussi à travers des actions qui ne se contentent pas du tout d'être symboliques.
On sait par exemple que Judith Godrèche a déjà eu la riche idée proposer une adresse email afin d'inviter sur Instagram ses followers victimes d'abus à lui envoyer leurs témoignages. L'adresse mail en question se formule ainsi : moiaussijudith@gmail.com. "Je suis là. Derrière cette adresse e-mail. Prête à vous lire et à réfléchir à un projet qui vous rend hommage. Quel que soit le milieu dans lequel vous avez été abusé(e)", a-t-elle précisé.
A bon entendeur.