Mercredi 7 novembre, veille de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire qui se tient ce jeudi, le chanteur Mika s'est engagé aux côtés de Brigitte Macron pour sensibiliser à ce fléau qui touche plus de 700 000 élèves en France.
Il faut dire que l'interprète d'Elle me dit connaît bien le problème. À l'école, il a subi du harcèlement pendant longtemps de la part de son enseignante, a-t-il confié dans l'émission Suite Parentale dont le premier numéro a été diffusé mardi 6 novembre sur France 24.
Quand il avait 8 ans, Mika, originaire de Liban a déménagé à Londres avec sa famille. Les ennuis ont commencé lorsqu'il a été intégré la classe de ladite enseignante. "J'étais mis sur une chaise, où je devais attendre pendant une heure, deux heures, sans bouger. Je demandais à aller aux toilettes, je n'avais pas le droit. Et je faisais pipi sur ma chaise".
Mais pour Mika, l'enfer ne s'arrête pas là. Plus tard, ce sont ses petits camarades de classe qui se mettent à l'appeler "le pédé" ou "le Libanais" et à lui jeter des cailloux et des canettes sur la tête. Ces expériences traumatisantes qui ont forcé l'artiste à se cacher des autres et l'a peu à peu éloigné de l'école.
"Je ne parlais plus, je n'écrivais plus, je lisais très mal. J'avais honte de le dire à ma famille, à mes parents, parce que c'est comme si je n'étais pas assez normal. Je cachais la réalité de ce que qui se passait, ce qui veut dire que je me retrouvais seul à l'école, seul en rentrant de l'école, seul à la maison", confie-t-il.
"J'aimerais bien vous dire que je n'ai pas de cicatrices, mais ce serait un mensonge. Bien sûr, j'en ai", avoue le chanteur à la fin de l'interview.