Née dans une famille de trois garçons en Belgique, et rejetée par ses parents qui en voulaient un quatrième, Nancy Verhelst aurait commencé à se rêver garçon à l’adolescence. D’après leparisien.fr, c’est à 42 ans que la femme s’est décidée à changer de sexe définitivement : entre 2009 et 2012, Nancy a subi trois opérations pour devenir Nathan. Mais les hormones, l’ablation de la poitrine et le changement de sexe n’ont pas fait de Nathan celui qu’il voulait être : ses seins restaient trop volumineux, et d’après lui son « nouveau » pénis était « raté ».
Après un parcours compliqué, l’homme a finalement été autorisé à subir une euthanasie dans un hôpital de Bruxelles. D’après les médecins qui ont validé sa demande, Nathan réunissait toutes les conditions. Légalisée en 2002 en Belgique, l’euthanasie est autorisée dans les cas de pathologies graves et incurables causant des souffrances d’ordre physique ou psychique. « On pouvait clairement parler dans ce cas de souffrances psychiques insupportables, a déclaré le Docteur Wim Distlemans, de l’hôpital universitaire VUB.
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« La première fois que je me suis vu dans le miroir, j’ai eu une aversion pour mon nouveau corps », a raconté Nathan avant son décès. Lui qui estimait être resté « 44 années de trop sur cette terre » est mort « en toute sérénité » et entouré de ses amis, selon ses médecins. En Belgique, le cas de Nathan ne semble pas devoir remettre en cause la loi sur l’euthanasie, l’opinion y étant en majorité favorable. Le parlement prévoit même d’étendre le droit à l’euthanasie aux mineurs capables de discernement et aux adultes atteints d’Alzheimer ou d’autres types de démence vasculaire grave.