L'ancien ministre de l'Environnement et activiste écolo Nicolas Hulot a pris la parole sur BFMTV ce mercredi 24 novembre, face à Bruce Toussaint, alors qu'Envoyé Spécial diffusera, jeudi 25 novembre, les témoignages de plusieurs femmes qui l'accusent d'agressions sexuelles et de viol. Contacté par les journalistes de l'émission, il n'a pas voulu répondre à leurs questions.
"Je quitte définitivement la vie publique", a-t-il affirmé ce matin, ajoutant que cela valait aussi pour la présidence de sa fondation. "Je ne m'exprimerai plus. Je ne souhaite à personne de vivre le cauchemar dans lequel je vis."
Et de poursuivre : "Je sais qu'à partir de demain, le lynchage va commencer. Je veux le dire sans formule, sans élément de langage : ni de près ou de loin, je n'ai pas commis ces actes. Ces affirmations sont purement mensongères", a assuré Nicolas Hulot au présentateur. "Depuis 4 ans, je subis le poison de la rumeur, des insinuations parfois des accusations au grand jour."
En 2018 en effet, Nicolas Hulot avait déjà été l'objet de ce qu'il considère comme des rumeurs "ignominieuses" de harcèlement et de violences sexuels, rappelle Franceinfo. Il avait cependant reconnu l'existence d'une plainte en 2008, classée "sans suite", déposée par la petite-fille d'un homme politique célèbre. A l'époque, la jeune femme était "majeure" et la plainte concernait "des allégations remontant à 1997", informe encore le média du service public.
A propos des accusations remontant à 1997, Nicolas Hulot rétorque sur BFMTV : "Il s'est passé quelque chose mais dans un consentement et une harmonie d'une histoire sans lendemain."
Evoquant son retrait de la vie publique, l'écologiste réplique : "Certains esprits malins vont prendre ça comme un indice de culpabilité. Non, c'est l'expression de mon écoeurement", a ajouté Nicolas Hulot. Il le garantit, il a "la conscience tranquille". Et de conclure : "Je vais quitter la présidence d'honneur de ma fondation, qui est l'oeuvre de ma vie", pour "les protéger des salissures que je vais me prendre dans les jours qui viennent".
Reste, désormais, à écouter et faire de la place à la parole des victimes présumées.