"Il lui avait donné rendez-vous chez lui, dans son appartement parisien. Elle ne s'est pas méfiée, parce que je le connaissais bien. Les jouets de ses enfants traînaient par terre". Narré dans Paris Match, ce témoignage est celui d'une ancienne ministre, et mère de l'une des accusatrices de Nicolas Hulot. Dans le numéro d'Envoyé Spécial diffusé le 25 novembre, cinq femmes accusent Nicolas Hulot d'agressions sexuelles.
Témoin anonyme, l'ancienne ministre (au sein du gouvernement de Lionel Jospin) relate des faits qui se seraient produits durant la campagne présidentielle de 2006. Nicolas Hulot aurait essayé d'embrasser sa fille de force. Puis aurait été repoussé. Par la suite, il aurait poursuivi la jeune femme au sein de l'appartement, jeune femme qui aurait fini par fuir, pieds nus dans la rue. Le témoignage se poursuit : "Ma fille était furieuse, elle l'a raconté ensuite en le traitant de pauvre type. Il avait osé lui dire qu'à lui, 'on ne disait pas non' !".
"Ma fille a été soulagée d'apprendre qu'une enquête judiciaire a été ouverte. Elle se tient prête à témoigner devant les policiers", poursuit dans les pages de Paris Match l'ancienne ministre et mère de famille.
Un témoignage glaçant qui rejoint de nombreux autres témoignages, évoquant des agressions sexuelles reproduisant le même schéma. Comme celui de Cécile, relatant des faits datant de 1998, qui se seraient déroulés dans un taxi, alors que la principale concernée avait 23 ans : "Il a essayé de m'embrasser, m'a touché les seins, l'entrejambe. Je l'ai repoussé, frappé au visage, le non était très clair".
Du côté de BFMTV, d'autres voix se font entendre. Comme celle de l'ancienne militante EELV Pauline Lavaud, qui aurait été évincée de l'équipe de campagne écologiste car elle "excitait trop" Nicolas Hulot - mots qu'elle attribue à l'eurodéputé Pascal Durand.
"Nicolas Hulot mettait en place une sorte de stratégie pour écarter toutes les personnes qui potentiellement pourraient être source de problèmes, le problème étant qu'il aurait pu les agresser. J'ai le sentiment que ces personnes-là protégeaient Nicolas Hulot, et ce n'était pas dans une logique de protection des femmes", a témoigné Pauline Lavaud.
Dans l'entourage de Nicolas Hulot, poursuit BFM, l'ancien porte-parole de Yannick Jadot, Matthieu Orphelin, aurait déclaré "douter et ne plus savoir quoi penser de cette affaire".