S'agirait-il d'un mea culpa de la part de Nathalie Kosciusko-Morizet ? La candidate UMP aux municipales de Paris est revenue, ce dimanche sur le plateau de « Tous Politiques » (France 24 et France Inter), sur ses propos tenus la semaine dernière. Elle avait notamment expliqué sur i>Télé que les roms « harcelaient les Parisiens ». Une sortie remarquée en plein débat sur la droitisation de l'UMP, et qui avait vivement fait réagir les politiques de gauche.
Sans revenir totalement sur ses propos, NKM a toutefois tenu à réaffirmer son attachement aux valeurs républicaines, et à cette fameuse « ligne rouge » qu'elle se refuse à franchir : celle du vote FN. S'éloignant de la position soutenue par François Fillion, qui a récemment appelé à voter pour le parti « le moins sectaire », Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué : « Il y a des débats sans fin que je regrette et des sujets sur lesquels il faut être clair une fois pour toutes. Moi, je l'ai fait il y a deux ans. » Soulignant qu'elle « ne renvoyait pas dos à dos le FN et le PS », la candidate à la mairie de Paris a cependant précisé que « face aux extrémistes, il ne faut pas s'abstenir » et que dans le cas d'un second tour opposant Front National et Parti socialiste, elle « votera PS ».
Pas question, toutefois, de changer de direction concernant les roms. D'ailleurs, précise NKM, elle ne fait rien d'autre que de suivre la voie déjà empruntée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui avait l'an dernier dénoncé l'installation de campements illégaux autour de la capitale. Expliquant qu'il « y a un problème particulier de pression sur Paris avec la multiplication des camps de roms autour de Paris », Nathalie Kosciusko-Morizet juge que « tous ces cris d'orfraie d'une certaine gauche, depuis le début de semaine, ont quelque chose d'assez absurde ». « Au mois de mars dernier, j'ai entendu Manuel Valls, ministre de l'Intérieur qu'on dit de gauche, nous dire : "les roms dans les camps autour de Paris ne veulent pas s'intégrer" ». D'où l'esquisse progressive de deux lignes politiques claires, parmi lesquelles « les Parisiens auront le choix l'an prochain » : celle défendue par Anne Hidalgo et Christiane Taubira, « qui est celle d'un certain laxisme », et celle de NKM , « à laquelle manifestement Manuel Vall adhère ».