24 décembre. Vous êtes attablé·e entre l'un de vos cousins complotistes et une grand-tante que vous aviez oubliée. Alors que la soirée bat son plein et que vous commencez à penser à votre lit, la question tant redoutée vous tombe dessus sans crier gare, alors même que vous aviez cru y échapper -pour une fois. "Alors, est-ce que tu as un·e petit·e ami·e ?" Bam. Vous voilà pris·e au piège. Au mieux, vous poussez un soupir d'exaspération pour cacher votre gêne, au pire, vous paniquez et hyperventilez à l'idée d'être sommé·e de répondre à une question qui ne regarde que vous.
Prenez une grande respiration et calmez-vous. Tout ceci est un cauchemar : Noël n'est pas encore passé et il y a (heureusement) des solutions pour éviter ce scénario catastrophe qui vous poursuit inlassablement, telle Némésis enroulée dans une guirlande lumineuse. Pourtant, il n'est écrit nulle part qu'être célibataire devrait être une punition. Mais Noël transforme subitement les soubresauts de votre vie amoureuse en information cruciale, qui permettra de déterminer si vous obtiendrez des sourires complices ou des regards apitoyés jusqu'à la fin de la réunion familiale.
Même si vous êtes à l'aise avec votre célibat, il faut bien admettre que la période des fêtes de fin d'année, avec ses comédies romantiques remplis de coups de foudre enneigés et les questions indiscrètes de vos proches, peut ébranler votre confiance.
Ainsi, interrogés par l'application de rencontres Bumble, 30% des membres de la génération Z et des millenials ont déclaré qu'ils se sentaient plus gênés d'être célibataires pendant les fêtes de fin d'année, tandis que plus d'une personne sur trois (38 %) a déclaré que ses amis et sa famille lui reprochaient de ne pas venir accompagnée aux fêtes de fins d'année, rapporte Stylist. Un·e participant·e sur quatre a également déclaré que les questions sur sa vie amoureuse lui donnaient l'impression d'être dévalorisé·e pendant les fêtes.
Si certain·e·s cèdent aux sirènes du "cuffing" et se cherchent à tout prix un·e partenaire pour passer l'hiver, voire les repas de famille, vous pouvez aussi choisir d'"assumer" sereinement votre célibat. Personne ne devrait avoir à rougir d'être seul·e, ni être culpabilisé·e pour cela par sa propre famille.
Anticipez les questions embarrassantes en amont. Abordez vous-même le sujet et posez vos limites, en prévenant certain·e·s de vos proches que vous ne souhaitez pas de questions sur votre vie sentimentale, parce que cela vous affecte, vous exaspère, parce que vous êtes épanoui·e ainsi, parce que cela vous renvoie à votre dernière rupture, ou à votre solitude. A elles et eux de faire passer le message au reste de votre entourage.
Soyez honnête : vous avez le droit de ne pas vouloir répondre à ce genre de question, quelle qu'en soit la raison, sans avoir à vous justifier. N'hésitez pas à le formuler calmement lorsque la situation se produit. Dites simplement : "Je n'ai pas envie d'en parler". Votre famille devrait respecter votre choix. Pas besoin d'être sur la défensive, soyez sûr·e de vous et ferme sans pour autant être agressif·ve. Vous pouvez également répondre poliment que vous êtes concentré·e sur d'autres choses en ce moment, que ce n'est pas votre priorité. Si les membres de votre famille vous voient naturellement heureux·se, ils seront moins désireux·ses de régler votre "problème de célibat".
Enfin, concentrez-vous sur vous et sur vos réelles envies. Passer du temps avec vous-même vous permettra de vous satisfaire de votre propre compagnie, d'être plus confiant·e et sûr·e de qui vous êtes et de ne pas hurler sur votre grand-tante quand elle vous posera la fameuse question (qui ne vous fait plus si peur après avoir lu cet article, pas vrai ?).