La liste noire des décès par noyade ne cesse de s'allonger depuis le début de l'été. Quinze nouvelles personnes ont trouvé la mort le week-end dernier et, depuis le mois de juin, pas moins de 87 victimes ont été recensées.
Parmi les causes les plus fréquentes de ces noyades, le manque de surveillance arrive en tête (36 %) chez les enfants de moins de 13 ans, suivi de l'épuisement (23 %) et des courants (20 %) chez les jeunes de 13 à 24 ans. Chez les adultes de 25 à 44 ans, c'est l'épuisement et la chute qui sont le plus cités, tandis que les problèmes de santé (malaise, épilepsie et problèmes cardiaques) sont, eux, la première cause de noyade chez les plus de 45 ans. Enfin, l'alcool a été responsable d'une centaine de noyades l'an dernier, dont 54 se sont révélées mortelles.
De manière générale, les noyades entraînent plus de 500 décès chaque année en France. Mais les risques diffèrent selon le sexe, l'âge ou encore le lieu de baignade. Ainsi, selon l'enquête « Noyades 2012 » de l'InVs (Institut national de Veille sanitaire), en mer, ces accidents surviendraient essentiellement dans la bande des 300 mètres. Toutefois, c'est en eau douce, dans les cours d'eau et les plans d'eau, que la fréquence des noyades mortelle est la plus importante.
Sur les 1 238 noyades accidentelles répertoriées l'an dernier, 867 concernaient des hommes (soit 70%). Une tendance encore plus prononcée pour les 497 noyades suivies de décès : dans 74 % des cas (soit 370 noyades), la victime était un homme. À noter également que les noyades mortelles touchent majoritairement les plus de 45 ans, avec 270 décès pour 534 noyades au total, dont 145 décès chez les plus de 65 ans.
Autant de raisons pour lesquelles les autorités recommandent la plus grande vigilance aux abords d'un cours d'eau. Une surveillance permanente et rapprochée doit notamment être exercée par un adulte responsable sur les jeunes enfants qui peuvent « se noyer sans bruit, en moins de trois minutes, dans vingt centimètres d'eau », rappelle l'Institut de Veille sanitaire. De même, il est conseillé de privilégier la baignade en zone surveillée, de respecter les interdictions, le cas échéant, ou encore de ne pas surestimer son niveau de natation. Enfin, au moindre trouble physique (fatigue, vertige ou autres) mieux vaut sortir de l'eau pour profiter de la plage depuis sa serviette ou son transat.
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