« L’implication précoce des pères est une priorité », comme le souligne le rapport « Désunion et paternité » du Centre d'analyse stratégique (CAS) publié mardi. En effet, selon le CAS, la séparation des parents est « un brusque révélateur des coûts cachés » supportés par chacun : à l’infériorité économique et professionnelle des mères correspond une certaine vulnérabilité de la relation père-enfant. Mais alors, que proposer pour rééquilibrer les droits et les devoirs de chacun ? Pour le CAS, il s’agit d’abord de plus impliquer les pères, et ce dès la naissance, de les valoriser en tant que « pourvoyeurs de soins ». Pour cela, le rapport propose d’une part de favoriser la mixité dans les métiers de la petite enfance et d’autre part d’obtenir un congé parental plus court mais mieux indemnisé.
Par ailleurs, pour les auteurs du rapport, « la résidence alternée strictement paritaire n’est pas la seule solution ». Ils insistent au contraire sur la nécessité d’ « élargir le recours à la médiation familiale ». Car trop souvent, derrière les questions de garde se pose aussi celle de la pension alimentaire. Ils préconisent ainsi une « compensation de parentalité », qui serait aussi ouverte aux concubins et aux pacsés. Enfin, le CAS propose de « réformer la règle de l’unicité de l’allocataire et permettre la désignation de deux allocataires pour un même enfant ». Aujourd’hui, seul l’un des parents peut en effet la recevoir, au profit le plus souvent de la mère.
Crédit photo : Brand X Pictures
Les cours d'accouchement version papa
Congé paternité: bientôt obligatoire et plus long ?
Etre un papa aujourd’hui, c’est pas si facile…