Même si la loi Toubon (1994) stipule que le français est la langue officielle du travail en France, la plupart des annonces d’emploi exigent un bon niveau d’anglais « à l’écrit et à l’oral ». Les Français ne seraient pas à l’aise face à cette réalité, indique un baromètre de la CFE-CGC publié aujourd’hui. Ainsi, près de 71% des cadres utilisent l’anglais au travail, mais la même enquête dévoile que six Français sur dix jugeraient mauvais leur niveau dans la langue de Shakespeare, et c’est pourquoi près de 45% des cadres considèrent que parler une langue étrangère est à l’origine de leur stress.
Le cadre d’une société informatique a ainsi déclaré qu’un mauvais niveau d’anglais freine une carrière, avant d’avouer que dans son entreprise, « les gens ne maîtrisant pas du tout l'anglais ne sont tout simplement pas recrutés ». Par ailleurs, cette langue serait aussi source de polémique au sein de l’entreprise, car « celui qui maîtrise l’anglais mieux que ses collègues pourra plus facilement prendre l'ascendant lors d'une réunion », a-t-il poursuivi.
Pour Jean-Paul Nerrière, ancien vice-président d’IBM-USA en charge du marketing international, les Allemands ne seraient pas mieux que les Français, mais ils prendraient plus la parole lors d’une réunion internationale. Le problème des Français : ils réfléchiraient un peu trop à leurs phrases avant d’avoir le courage de participer au débat.
Alexandra Gil
(Avec AFP)
Crédit photo : Digital Vision
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