C’est un coup dur pour la presse gratuite et surtout pour les parutions de presse papiers, le tribunal de commerce de Lyon vient de prononcer la liquidation judiciaire du journal Paru-vendu. Ce ne sont pas les encouragements du président du tribunal qui consoleront les 1 650 personnes qui travaillaient pour ce journal et qui se retrouvent sans travail.
Plusieurs centaines de salariés y croyaient encore et gardaient espoirs, ils distribuaient ce matin encore devant le palais de justice, de fausses éditions de Paru-vendu avec pour titre à la une : Paru vendu liquidé. Ce sont les deux sociétés (GHM) qui viennent d’être placées en liquidation judiciaire, c’est la première fois et la plus importante en France depuis ces dernières années.
Le délégué CGT du groupe Hebdoprint, Laurent Pilliteri déclarait qu’il fallait encore croire à une reprise. Pourtant en février dernier pour sauver les sociétés : Hebdoprint ainsi que la Comareg, un dernier plan de sauvegarde de l'emploi avait déjà été lancé. Pour cela il a fallu sacrifier 758 postes, mais ce n’était pas suffisant, le Groupe Hersant Médias n’injecte plus de fond pour rattraper les déficits.
Entre licenciements et les divers plans de sauvegarde, il vallait mieux vendre mais vu la conjoncture aucune offre recevable de reprise n’a été présentée. Sans doute car l'heure est aux annonces sur internet. Les licenciements sont inévitables devant la liquidation du leader français de la presse gratuite et la réalité est bien triste pour les ouvriers.
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